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Si porteuse d’ailes
Je pouvais monter
Où les hirondelles
Volent s’abriter :

J’irais, pour réchauffer ces cellules affreuses
Où s’éteignent sans jour tant d’âmes malheureuses,
J’irais, dans un amour à nul autre pareil,
Porter, même au coupable, un baiser du soleil !

Si porteuse d’ailes
Je pouvais monter
Où les hirondelles
Volent s’abriter :

Frère, à qui je confie une clameur timide,
Vous qui montez toujours, charitable intrépide,
Pèlerin tout chargé des trésors de la foi,
Pour relever ses murs vous n’iriez pas sans moi.

Si porteuse d’ailes
Je pouvais monter
Où les hirondelles
Montent s’abriter.