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Marina.

Ton amant n’est qu’un matelot
Qui n’a rien à lui que son âme,
Fidèle au serment d’une femme
Autant que le vent l’est au flot !
Laly ! je te le jure encore :
Si l’on m’aimait comme on t’adore,
Ma foi !
J’aurais plus de joyaux que toi !

Laly Galine.

Je prépare en filant mon lin
La toile de notre ménage,
Et je n’ai pour tout voisinage
Que mon Christ en papier vélin.
Puis pour parer ma cheminée
Sa barque qu’il a dessinée
Crois-moi !
Je suis bien plus riche que toi.

Marina.

Ton lin ne dure pas toujours,
On se fait voir aux jours de fête,