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Voyez comme elle est triste au fond de sa faiblesse !
Le monde la méprise et son enfant la blesse !
Ô mère humiliée en votre unique amour,
Je vous plaignis souvent : me plaindrez-vous un jour ?
— Pardon !… je ne veux pas te voir humiliée…
Pardon ! pardon ! Je veux que tu sois saluée !
Mère, je serai bon comme le vieux cousin !
Mère, je n’irai plus chez le petit voisin ! »

La mère tressaillit dans une vive étreinte ;
L’enfant ne cria plus ; il fut bon sans contrainte.
Et quand on saluait cette mère en chemin,
Il rougissait de joie et lui serrait la main !


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