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POUR ENDORMIR L’ENFANT.


Ah ! si j’étais le cher petit enfant
Qu’on aime bien, mais qui pleure souvent,
Gai comme un charme,
Sans une larme,
J’écouterais chanter l’heure et le vent…
(Je dis cela pour le petit enfant).

Si je logeais dans ce mouvant berceau,
Pour mériter qu’on m’apporte un cerceau,
Je serais sage
Comme une image,
Et je ferais moins de bruit qu’un oiseau…
(Je dis cela pour l’enfant du berceau).

Ah ! si j’étais notre blanc nourrisson,
Pour qui je fais cette belle chanson,
Tranquille à l’ombre,
Comme au bois sombre,