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Par la blessure cachée Tu sonderais leurs douleurs ;

Quand tu pourrais, sœur Morave, Silencieuse à toujours, Sous une loi morne et grave Immobiliser tes jours, Cesserais-tu, mon pauvre ange, D’écouter vivre et souffrir Ton cœur, ce malade étrange Qui n'a peur que de guérir ?

Quand sur le marbre et la pierre Tu verserais l’oraison, Pour évoquer la lumière Qui rallume la raison ; Quand ta voix, éteinte au monde. S’enfermerait sans retour. Une autre voix plus profonde Te crierait encore : u Amour ! »

Tous les cloîtres de la terre Mentent à ton désespoir ; Dans son plus chaste mystère Dieu n’a pas de manteau noir ; Et le reclus prêt à rendre Ses comptes au Créateur Ne pourra que trop comprendre Qu’il manque un cœur à ton cœur !

Reste au monde ; plaide encore ! Ton procès n’est pas fini :