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Pleurs et pauvres fleurs.


L’ADIEU TOUT BAS


Quoi ! chanter quand l’amour, quand la douleur déchire !
Chanter, la mort dans l’âme et les pleurs dans les yeux !

Jean Polonius.


Autant que moi-même,
En quittant ces lieux,
Cherchez qui vous aime
Et vous plaise mieux !

Éloignez la flamme
Qui nourrit mes pleurs,
Car je n’ai qu’une âme
Pour tant de douleurs !

La raison regarde
A trop d’amitié ;
J’en pris, par mégarde,
Plus de la moitié !

Dormez à ma plainte,
Quand j’écris tout bas
Ces mots que ma crainte
N’exhalera pas !

La femme qui pleure
Trahit son pouvoir ;
Il faut qu’elle meure
Sans le laisser voir !