Si quelque étincelle plus vive
Échappe au flambeau vacillant,
Comprends-tu l’avis consolant,
Que vers toi ce message arrive ?
Pour qui te voit, béni soit Dieu !
Pour qui te perd, bonheur, adieu !
La voilà : c’est mon âme entière ;
Accueille-la d’un doux regard.
Viens aussi… ne viens pas trop tard,
Rendre le jour à ma paupière.
Pour qui te voit, béni soit Dieu !
Pour qui te perd, bonheur, adieu !
PARDON !
Et toi, crois-tu comme eux le ciel inexorable ?
Es-tu triste en songeant qu’il est fermé sur moi,
Que mon éternité coulera misérable.
Et qu’à force d’amour je l’oubliai pour toi !
Le savais-tu déjà, lorsque tu m’as charmée,
Que se plaire est un crime et s’entendre une erreur ?
Pour l’oublier aussi tu m’as donc bien aimée ?
Et le ciel, tout le ciel, n’était-ce pas ton cœur ?
Mais si Dieu n’a rien fait pour défendre qu’on aime.
S’il n’a pas dit l’enfer au monde épouvanté,