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PAUVRES FLEURS

Oh ! que c’est beau la vie,
Qui donne de tels jours ;
Devancée ou suivie
D’un chant qui dit : toujours !

Sans que personne pleure,
Moi, je peux m’en aller ;
Sans qu’un atôme meure,
Mon sort peut s’exhaler ;
Sans que rien me réponde,
Moi, je peux dire : adieu !
Marie, et seule au monde,
Je marche seule à Dieu.