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À MADAME HENRIETTE F…


Quand ma pensée oiseau s’envole et fend l’absence
Et veut, si Dieu le veut, chanter en ta présence,
D’où vient qu’en reprenant haleine dans tes fleurs,
Elle te voit toujours pensive ou tout en pleurs ?

C’est donc qu’il faut pleurer pour épurer nos âmes,
De chaque souffle amer qui fait pâlir leurs flammes ;
C’est donc, quand la voix manque aux femmes à genoux,
Femme, qu’il faut des pleurs entre le ciel et nous ?