Page:Desbordes-Valmore - Pauvres fleurs, 1839.pdf/76

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
62
PAUVRES FLEURS.


Sous le toit d’aubépines,
Qui lui sert de palais,
L’oiseau chante matines
Dans l’arbre pur et frais.
Les enfans du village,
Sont ses anges élus,
Et les bruits du feuillage
Lui sonnent l’angelus !

Son regard sans colère,
Parle au cœur repentant ;
Son doux silence éclaire,
L’aveugle qui l’entend ;
Un pauvre l’a trouvée,
Au fond du ravin creux ;
Et Dieu l’a conservée
Aux autres malheureux !

Prenez pour confidente
Sa charité sans voix ;
La voix la plus prudente,
Nous trahit quelquefois :