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AVANT TOI.


L’année avait trois fois noué mon humble trame,
Et modelé ma forme en y broyant ses fleurs,
Et trois fois de ma mère acquitté les douleurs,
Quand le flanc de la tienne éclata : ma jeune âme
Eut dès-lors sa promise et l’attira toujours,
Toujours ; tant qu’à la fin elle entra dans mes jours.
Et lorsqu’à ton insu tu venais vers ma vie,
J’inventais par le monde un chemin jusqu’à toi ;