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PAUVRES FLEURS


Ce nœud, tissu par nous dans un ardent mystère,
Dont j’ai pris tout l’effroi,
Il dira que c’est lui, si la peur me fait taire.
Et s’il brûla son vol aux flammes de la terre,
Je dirai que c’est moi !

Son souffle lissera mes ailes sans poussière,
Pour les ouvrir à Dieu.
Et nous l’attendrirons de la même prière ;
Car, c’est l’éternité qu’il nous faut tout entière :
On n’y dit plus, adieu !