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PAUVRES FLEURS.

Autour de nos adieux que la foule est nombreuse !
Quelle musique étrange a tinté dans mes pleurs !
Que notre deuil a pris de pompeuses couleurs !
C’est vrai… ne dit-on pas qu’une reine est heureuse !

Ta pâleur nous trahit ;
Je sens qu’on nous regarde ;
Que la raison te garde
Du mal qui m’éblouit.
Plaît-il ?… le bruit m’enivre ;
Je n’ai le temps de vivre,
Ni le temps de mourir.
Te parler et souffrir !

Autour de nos adieux que la foule est nombreuse !
Quelle musique étrange a tinté dans mes pleurs !
Que notre deuil a pris de pompeuses couleurs :
C’est vrai… ne dit-on pas qu’une reine est heureuse !

Sur la vitre qui luit,
Regarde cette étoile :