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PAUVRES FLEURS.


— Pasteur ! j’ai perdu mon père,
Et ma mère est dans le ciel.
Le ciel a dit qu’on espère,
Au désert, un peu de miel !
— Ma fille ! un saint mariage
Sauve ainsi que le couvent :
Car vers le monde à ton âge,
L’âme retourne souvent !

— Pasteur ! une foi profonde
Me liait au pauvre Éloi ;
Mais il hérite, et le monde
Est entre son cœur et moi.
— Ma fille ! sous cette larme
Que tu n’as pu retenir,
Que je vois mourir de charme
Dans ton stérile avenir !

— Pasteur ! ma vie est fermée ;
Pour moi le monde est trop grand :
Femme qui n’est plus aimée,
Dans l’avenir perd son rang.