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PAUVRES FLEURS.

C’est qu’elle est de deux âmes,
L’impalpable ciment :
Oh ! que ces pauvres flammes,
S’appellent tristement !

Vers ta moitié mortelle,
Qu’ont ramené les mers,
Ton ombre revient-elle
Par les chemins amers ?
Ce fruit que je respire,
L’as-tu vu dans sa fleur ?
Ce chant que je soupire,
En plains-tu la douleur ?

Oui ! ton rire sonore,
Tes maternels pouvoirs,
Dieu les redit encore
Dans tes premiers miroirs ;