Page:Desbordes-Valmore - Pauvres fleurs, 1839.pdf/286

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
272
PAUVRES FLEURS.


De blonds cheveux ornée,
Comme d’un voile d’or,
Pliante et prosternée,
Tu m’éblouis encor !
Notre église avait-elle,
Doux aimant du saint lieu,
Une sainte plus belle,
Pour m’attirer à Dieu !

Vers ta grâce ignorée,
Comme on va droit aux fleurs,
J’allais, tout attirée,
Où tu versais tes pleurs ;
Ta pauvreté suivie :
Versait du ciel sur moi,
Et mes parfums de vie,
Tu les portais en toi !

Par instant si je pleure,
À des sons de ma voix,
C’est qu’elle est à cette heure,
La tienne d’autrefois !