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PAUVRES FLEURS.

Que d’attraits sous les armes !
Que de bouquets perdus !
Mais, suspendez la danse ;
Le pied perd la cadence ;
Et la femme et la fleur,
S’inclinent de chaleur…

— « Une aumône ! une aumône !
Madame qui dansez, Dieu protège vos pas ;
Madame au collier d’or ! ouvrez la main qui donne !
Sur l’hiver de la rue et les pauvres d’en bas ! »

Où va-t-elle en rêvant,
Cette femme aux pieds d’ange,
Dont le front rose change,
Comme l’eau sous le vent ?
— « Ouvrez cette fenêtre,
Oh ! Laissez-moi renaître !… »
Et de son front charmant,
Elle ôte un diamant.