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PAUVRES FLEURS.

Avec l’air qui l’a nourri,
Votre nom pur et chéri,
Terrible avant de s’étendre,
Aurait-il le temps d’attendre,
Le front voilé d’un lambeau,
Son droit d’asyle au tombeau !

Enfin, si la pauvre voile
Sans boussole, sans étoile,
Poussée à d’autres hasards,
Attire vos doux regards,
Après ces graves misères,
N’oubliez pas les prières,
De ceux qui bannis toujours,
Rament leurs ans et leurs jours !

Inclinez-vous pour entendre,
Notre hymne sauvage et tendre,
Et que les bergers des champs,
Vendent leur lait à nos chants ;