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PAUVRES FLEURS.

Quoi donc ? aux durs sentiers qu’on a tous à courir,
Seigneur ! ne faut-il pas mourir et voir mourir !
N’est-ce pas au tombeau que cheminent leurs peines,
Leurs enfans, leurs amours qui rachètent leurs haines ?
Oh ! qui peut se venger ? oh ! par votre abandon,
Seigneur ! par votre croix dont j’ai suivi la trace,
Par ceux qui m’ont laissé la voix pour crier grâce :
Pardon pour eux ! pour moi ! pour tous ! pardon ! pardon !