Page:Desbordes-Valmore - Pauvres fleurs, 1839.pdf/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



FLEUR D’ENFANCE.


L’haleine d’une fleur sauvage,
En passant tout près de mon cœur,
Vient de m’emporter au rivage,
Où naguère aussi j’étais fleur :
Comme au fond d’un prisme où tout change,
Où tout se relève à mes yeux,
Je vois un enfant aux yeux d’ange :
C’était mon petit amoureux !