Page:Desbordes-Valmore - Pauvres fleurs, 1839.pdf/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
94
PAUVRES FLEURS.

Au jardin de son père élevait tous les jours,
Quelque nid éternel qui s’écroulait toujours ;
Toujours ses jeunes mains pieusement agiles,
Découvraient, inventaient des cimens, des argiles,
Pour abriter d’un toit qui ne s’écroule plus,
Son cœur tirant au loin ses vœux irrésolus.

Oui ! béni soit l’oiseau que le désert protège ;
Qui des oiseaux errans voit passer le cortège ;
Qui préservant ses pieds de tout ruisseau fangeux,
A pleuré sous son aile aux printemps orageux !

    tages, qu’elle priait son frère de construire avec elle, pour s’y retirer du monde qui lui faisait peur, bien qu’elle l’aimât, et qu’en trouvant toujours ses asiles tombés et démolis par la pluie, elle pleurât.