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ALBERTINE.
À Madame Héloïse Saudeur.
Tu sais qu’elle était sainte et mourut sans remord !
Moi, je ne suis que femme et j’ai peur de la mort.
J’ai peur de voir tomber les voiles de mon âme ;
Retenue à la terre avec des nœuds de flamme,
J’ai peur qu’elle s’en aille à la porte des cieux,
Pleurer long-temps, et nue, et devant bien des yeux !
C’est mon rêve ; ma croix triste et lourde de larmes,
Le fantôme assidu qui refait les alarmes,