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Quand ce beau rêve a fui, quand la faim le réveille,
S’il tombe en soupirant du ciel où l’on sommeille,
Il reprend son fardeau plus léger ; lui plus fort,
Et gravit, patient, les affronts de son sort.
Ce pauvre est plus qu’un pauvre ! une telle indigence,
Puisque Dieu la permet, ouvre l’intelligence :
Dieu voilé parle en lui. Souvent ses vieux lambeaux
M’ont paru lumineux, comme si de flambeaux,
Comme si des rayons d’une auréole sainte,
Sa tête blanchissante et paisible était ceinte :
Ce pauvre est plus qu’un pauvre ! enfant ! sois doux pour lui.
Comme tu fus hier, s’il revient aujourd’hui.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4a/Desbordes-Valmore_-_Livre_des_m%C3%A8res%2C_1840%2C_t1_%28page_169_crop%29.jpg/200px-Desbordes-Valmore_-_Livre_des_m%C3%A8res%2C_1840%2C_t1_%28page_169_crop%29.jpg)