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ADRIENNE.

veuse. Pour elle, dont les regards effleuraient tout sans se fixer sur rien, elle respirait plus vite ; il y avait dans tous ses mouvemens quelque chose d’empressé qui leur faisait lui demander à chaque instant : « Que veux-tu ? » elle ne répondait pas, et semblait partager leur joie.

— Andréa, dit-elle enfin, en lui montrant Géorgie qui caressait sa mère, vois qu’elle est douce et belle ! vois comme ces fleurs lui vont bien ! »

— Oh ! oui ! répondit-il, mais en ne regardant qu’Adrienne, elle est douce et belles, et ces fleurs lui vont bien. »

— Va donc le lui dire. »

— Laisse-moi te regarder ! »

— Mais, reprit-il bientôt, tu m’as promis hier le bonheur de ma vie, t’en souviens-tu, ma chère Adrienne ? »

— Tiens, dit-elle en attirant Géorgie auprès de lui, je l’ai demandée à sa mère pour toi ; je te la donne :