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ADRIENNE.

encore, Clémentine, car, je ne sais où je vais, mais il me semble qu’une main invisible m’attire loin d’Andréa… loin de tout !… Pardonnez-moi de dire une telle chose, mais vous me regardez, ma sœur, et vous voyez bien qu’il était temps ! » Clémentine la regardait en effet, mais elle n’avait plus la force de lui répondre ; et elle la laissa tomber par degrés dans un sommeil qui la préparait doucement à l’éternel repos.

Mona, qui guettait de loin le retour d’Andréa, vint les avertir qu’elle croyait l’apercevoir. — Elle croit l’apercevoir, répéta Géorgie toute radieuse. » Adrienne s’éveilla, et, rassemblant ses forces, elle sortit seule pour aller à sa rencontre.

— Je n’ai rien vu, dit-il en courant auprès d’elle. Tu les aimes donc beaucoup pour me les envoyer chercher si loin ? Il y a près d’un jour