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ADRIENNE.

jeune qu’Andréa d’une année : le rire ne quittait pas ses joues rondes et fraîches. Volage comme un jeune oiseau des champs, elle sautait plutôt qu’elle ne marchait. Aussi vive que caressante, elle interrompait une chanson, pour venir donner un baiser à sa mère. Adrienne se plut à contempler ses grâces légères, et voulut la parer elle-même de ses mains défaillantes. — Il l’aimera, dit-elle à sa mère. Vous le voulez, n’est-ce pas Clémentine ? » — Tu le veux, ma sœur ! » ajouta-t-elle en lui serrant fortement la main ; et sa sœur n’eut pas plus de peine à la deviner, qu’à souscrire d’avance à son dernier désir.

— Écoute ! dit-elle à Georgie, tu vas avoir un frère, un petit ami beau comme toi, mais plus triste. »

— C’est Andréa ! répondit Géorgie. Oh ! que je voudrais le voir ! toujours, ma mère en a parlé. Viendra-t-il bientôt ? »