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ADRIENNE.

apprenne une heureuse nouvelle qui vous charmera sans doute.

— Je n’en attends pas, répondit-il, qui puissent m’intéresser.

— Je pense le contraire. Si, comme nos amis me l’assurent, rien ne vous arrête à Saint-Barthélemi, vous me remercierez de vous apprendre que nous avons en rade un vaisseau prêt à faire voile pour l’Écosse. Me suis-je trompée ? ajouta-t-elle, en s’apercevant qu’il pâlissait.

— Je vous dois en effet des remercimens, Madame, joignez-les à mes actions de grâces pour ceux qui vous ont priée sans doute de m’en donner avis. »

En prononçant ces mots, Arthur jeta sur Adrienne un regard sombre qu’elle eut beaucoup de mal à soutenir, mais, enhardie par la présence et le sourire de Clémentine, elle insista en souriant elle-même.

« Ma sœur, il est vrai, n’annonce rien qui ne doive plaire, sir Ar-