Page:Desbordes-Valmore - Les Veillées des Antilles, tome 2, 1821.pdf/107

Cette page a été validée par deux contributeurs.
96
SARAH.

s’adressa de préférence. Il le trouva si bien disposé à seconder ses vues, par l’impatience qu’il avait lui-même, qu’en peu de jours il n’y eut plus qu’à échanger les esclaves et les contrats pour de l’or.

Cette opération si importante et si rapide fut réglée sous les yeux de M. Primrose. Celui qui devait dans peu lui succéder, ayant laissé sa famille et sa fortune à Sainte-Marie, fut forcé d’y retourner aussitôt ; et, devant y rester quelques mois encore, Silvain l’avertit de leur départ prochain pour l’Angleterre, il s’offrit, afin d’éviter tout retard nuisible aux projets de son maître, qui l’écoutait, de se rendre lui-même à Sainte-Marie, chargé du contrat d’acquisition et des pouvoirs de M. Primrose, qui les lui donna tous ; et Silvain partit pour ne plus revenir…

M. Primrose, dont toutes les pensées se tournaient sur son fils, avait