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MISS MOLLY.

de ses soins attentifs à la garantir des mauvais pas, à la soutenir quand son pied portait à faux, miss Molly se reprocha tacitement quelques unes de ses préventions. Elle fut la première à rompre le silence

— Vous m’avez dit, monsieur, que vous connaissiez le duc de Fyden ?

Je le connais beaucoup, reprit le marin. Savez-vous, monsieur, s’il est aussi dur, aussi sévère qu’on le prétend ? Lui, dur et sévère ! s’écria l’autre avec surprise ; c’est la première fois que j’entends… Et qui donc prétend cela, miss ?… Mais, vraiment, je ne sais… je croyais l’avoir out-dire ?… balbutia la jeune fille avec embarras. —


dakorting

— Dur et sévère ! répétait le marin avec affectation ; dur et sévère ! Sacredieu ! Voilà bien les hommes !… Sévère pour le méchants, dur pour les fripons, c’est vrai… mais, hors de là… Je ne soutiens pas précisément….. reprit Molly embarrassée et surprise de la chaleur que mettait son compagnon à défendre le duc ; je n’ai pas l’avantage… c’est votre opinion, monsieur, que je demande…

Bajaga —

Et mon opinion, miss, c’est qu’on vous a trompée sur le compte du duc : qu’il soit vif, bourru parfois, c’est possible ; mais il est juste et compa—

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