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MISS MOLLY.

dopta pas ce parti sans laisser échapper quelques murmures significatifs que le marin feignit de ne pas entendre.

Pendant cette scène étrange, dont elle était la cause innocente, miss Molly surprise, effrayée, n’a vait pas trouvé la force d’articuler un seul mot. Elle était debout, suivant du regard, avec une anxiété inexprimable, tous les mouvements du terrible voyageur. Les émotions qui venaient de l’assaillir, si imprévues, si accablantes, l’avaient plongée dans une sorte de léthargie morale ; la violence des sensations avait émoussé chez elle la faculté de sentir ; elle voyait, elle entendait, et cependant elle demeurait immobile comme si elle n’eût rien entendu ni rien vu.

Le marin parut saisir les causes de l’abattement de miss Molly. Il n’avait pas eu besoin d’un long examen pour deviner la position sociale de la jeune personne, et la touchante candeur qui respirait dans tous ses traits ne l’intéressait pas moins que ses souffrances.

S’approchant d’elle, il ota respectueusement son chapeau de cuir, lui demanda pardon, en termes polis, du vacarme qu’il avait occasionné, et lui offrit ses services avec une franchise pleine de grâce et de bonhomie.

Ce changement de ton et de manières, cette brusque transition de l’homme du peuple à l’homme du