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LA PRÉCIEUSE.

LA PRÉCIEUSE. eût de la fortune. Les deux jeunes gens étaient à peu près du même âge, ils avaient de l’esprit et de la beauté, ils se convenaient de tous points. Il était donc tout naturel qu’ils devinssent amoureux l’un de l’autre, qu’ils se mariassent et fussent heureux. C’est pourquoi M. Forster avait arrêté depuis longtemps dans sa tête qu’ils s’aimeraient, qu’ils se marieraient, et qu’ils seraient heureux. Hélas ! l’excellent gentleman ! l’expérience même avait oublié de lui enseigner que les choses qui semblent le plus probables en ce monde sont presque toujours celles qui n’arrivent jamais. Il communiqua un matin ses plans à son ami M. Belfield.

J’ai décidé, dit-il, que Mortimer, maintenant qu’il n’a plus à retourner à l’Université, demeurerait avec nous. Ainsi, il aura toutes les occasions possibles de se rendre agréable à Jenny et de se faire aimer.

— · Si tel était votre désir, répondit M. Belfield, il ent beaucoup mieux valu le loger hors de chez vous ; même avoir l’air de le renvoyer. Le renvoyer ! je ne ferai jamais cela, dit M. Forster avec animation. Mais vous ne parlez pas sérieusement ?

Wag Très-sérieusement.

W — Expliquez-vous,

N’êtes-vous pas d’avis que le mariage est le 1 1