Ceci, monsieur, répondit Sally d’une voix posée, mais peu féminine, c’est un morceau de la banque, je crois, que j’allais vous montrer s’il vous plaît, tout à l’heure ; car Sally s’apercevait que le plumpudding touchait à son déclin. — Vous savez, monsieur, que mon oncle Tim est venu me dire hier adieu avant de se remettre en mer ?
— Après ? dit M. Fogrum, la bouche pleine. — Après, monsieur, il m’a donné ce papier, disant que nous sommes tous mortels ! — Est-il riche, ce loup de mer, Sally ? — Il paraîtrait, monsieur ! répliqua tranquillement la nièce ; car il m’a dit que ce papier pouvait se changer tout en or, et me rendre confortable pour ma vie. Comment cela pourra-t-il se connaitre ? —
— Laissez-moi voir ce que c’est, Sally. Est-ce le
testament du vieux camarade ?
— Je ne sais pas, monsieur.
Au diable ! dit M. Fogrum en l’examinant à la
hâte, c’est un billet de loterie ! un misérable billet
de loterie, qui ne vaut pas, sur ma parole, Sally, le
lambeau de vieux linge sur lequel il est imprimé.
Écoutez bien Sally. Et Sally s’appuya dans son attitude
écouteuse sur le bout de la table opposé à
lui.
— J’ai mis toute ma vie à la loterie, Sally, et je n’y -