lieurs, rien qui ressemblat à un engagement d’amour ; son âme dormait encore, mais elle attendait Jane Jane était loin de lui….. et lui n’était pas loin d’elle !’ll dominait tous ses souvenirs : il était le passé, il était le présent, et sans lui, elle n’avait déjà plus d’avenir possible ; car il est vrai de dire que la plus grande partie d’une histoire d’amour pour une femme se passe entre elle et sa mémoire. Muette et mystique dans les intérêts de sa passion, un mot rappelé, un regard d’autrefois, un soupir qu’elle a’cru comprendre, un sourire mystérieux qui a parcouru des traits aimés, sont des preuves qui se réveillent pleines de conviction pour affermir ses religieuses espérances ; son imagination interprète, et son cœur croit….. elle croit tout, la femme aimante ! Son amour est d’autant plus violent qu’elle le tire tout entier d’elle-même, qu’elle en bannit la réalité trop désespérante ou trop peu chaste pour se nourrir des hypothèses de son imagination. Et cet amour qui ne peut être ni apprécié ni compris, parce qu’il appartient tout entier à la femme, et qu’il est sublime d’impossible, devient pour elle une source de déceptions et n’engendre que trop souvent une catastrophe terrible. et la graLes
trois longues années s’écoulèrent, cieuse visionnaire revint áu berceau de ses beaux songes ! elle revit son vieux père ; elle en pleura de