L’ALBUM DE LADY BETTY. le pistolet au poing de la trahison de ma mattresse ! Voilà quels sanglants desseins je roulais en ma pensée. Il fallait absolument qu’il y eut quelqu’un de tué. Mais je ne pouvais déterminer le choix de la victime. Toutefois je penchais à me donner la préférence. Ce serait plus facile. J’étais là, moi-même à ma disposition. Et puis’finir à là Werther ce serait un dénoûment bien poétique et digne en tout point du commencement de mon roman !
— J’étais encore à la fenêtre, étreignant la rampe de son balcon, et plongé en mes mortelles perplexités, forsqu’accourut lady Barbara, riant et dansant, te nant un paysage esquissé ; sur lequel elle voulait avoir mon avis. Elle fut pétrifiée à’mon aspect. Of eût dit qu’elle doutait que je fusse du nombre des vivants. Je devais en effet avoir l’air déjà plus qu’à moitié mort.-La pauvre fille pålit soudain, puis elle rougit. — Mais elle se remit peu à peu, et se hasarda à me demander la cause de mon trouble ex traordinaire…
L’émotion de Barbara qui doublait sa beauté, le profond intérêt qu’elle m’avait, comme involontai rement, témoigné ; l’anxiété que trahissaient son œil humide et son agitation, tout cela me frappa d’un rayon lumineux qui me rendit la force et l’es pérance. Oui, je pouvais me venger de lady Betty et d’une façon beaucoup plus agréable qu’en me