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LE BAISER DU ROI.

employé les deux heures enchantées qu’il vous doit.

— Enchantées ! quoi ! c’est ainsi qu’il les aime ! repartit-elle avec étonnement. Pour moi, mon père, je suis… je ne sais comment ; je suis, interrompit-elle, pleurant presque de voir rire son père, dont elle eût préféré les reproches. C’est pour m’éprouver, n’est-ce pas, que vous me faites accroire qu’un pareil homme ose prétendre à me plaire ? Ah ! je le crois plus amoureux d’Alexandre que de moi, et il fait bien !

— Enthousiasme louable dans un guerrier de dix-neuf ans, dont vous apprivoiserez la sauvage ambition. Il est déjà dans un grand trouble, bien flatteur sans doute pour une jeune étourdie comme vous, mais il faut le contrarier avec plus de mesure, en-