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LE BAISER DU ROI.

je n’ai pas interrogé la profondeur de ses trésors.

— Ma chère fille, il faudra l’oublier, dit le comte en passant tendrement le bras autour du fin corsage de Christine encore à genoux.

— Mon bon père, je ne l’essayerai pas, car je ne saurais par où m’y prendre ; et vous l’aimez vous-même.

— Pas assez pour en faire mon héritier.

— Il le serait pourtant si je mourais, mon père !

Le ministre regarda fixement au visage jeune et rose de sa fille comme pour plonger à travers ; et le pli d’effroi paternel qui