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sans prononcer une parole ; Molly rêvant à l’accueil qui l’attendait au château de Bury ; l’autre n’osant, par discrétion, interrompre les pensées de sa jeune compagne.

À la fin, touchée de la sollicitude de son guide, de ses soins attentifs à la garantir des mauvais pas, à la soutenir quand son pied portait à faux, miss Molly se reprocha tacitement quelques unes de ses préventions. Elle fut la première à rompre le silence :

— Vous m’avez dit, monsieur, que vous connaissiez le duc de Fyden ?

— Je le connais beaucoup, reprit le marin.

— Savez-vous, monsieur, s’il est aussi dur, aussi sévère qu’on le prétend ?