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la vieille, en prétendant que les provisions vous manquent ; voici justement ce qu’il me faut. Allons, Sarah ! saisissez un de vos pensionnaires emplumés, tordez-lui le cou et faites-le rôtir ; si chétif qu’il soit, il vaudra toujours mieux qu’une galette d’orge.

— Tuer mes poulets ! ah bien, par exemple ! N’en faites rien, Sarah, ou je vous chasse ! Tuer mes poulets ! Croyez-vous que ce soit pour votre bouche que je les ai nourris depuis trois mois ? tuer mes poulets ! a-t-on jamais vu ! me dépouiller, me ruiner !

— Qui parle de vous dépouiller et de vous ruiner, vieille folle ? Votre poulet sera payé. Combien vaut-il, votre poulet ?

— Il sera payé, dit l’hôtesse en se ra-