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— Une heure… une heure… reprit l’hôtesse ; et si dans une heure vous êtes encore souffrante, il faudra vous garder une heure de plus, et ainsi de suite et qui sait si, d’heure en heure, vous ne finirez pas par rester éternellement dans ma maison… Décidément, c’est impossible, ma chère, impossible… il faut partir.

Durant cette discussion, la servante, touchée des souffrances et de la douceur de miss Molly, essuyait à la dérobée, avec le coin de son tablier, quelques larmes qui roulaient malgré elle le long de ses joues. Indignée de la dureté de sa maîtresse, et jugeant qu’il n’y avait qu’un moyen de vaincre son avarice, elle lui dit d’un ton ferme :

— Milady restera, car je paierai pour elle.