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LA SERVANTE.

dait religieusement son nom d’enfance sur l’adresse des lettres qu’il lui écrivait une fois l’an : Diek Fogrum, s’était depuis plusieurs années retiré des affaires, bien qu’il fût dans toute la force de l’âge.

À cette époque de transition, ayant eu le malheur d’atteindre une corpulence extraordinaire, et plus porté à la contemplation sous le poids de cette belle santé, il tourna brusquement le dos au vieux comptoir, où il avait gagné, sinon, une fortune considérable, au moins un bien-être aussi solide que lui-même ; il acheta une petite maison blanche à volets verts, ornée d’un jardin fruitier, qu’il lui plut d’appeler sa campagne, parce qu’elle était à l’extrémité d’un faubourg de Londres, et une fois installé, il s’étudia à ne rien faire. Il regarda passer la vie les bras croisés, sa pipe entre les dents, rêvant tan-