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chère enfant, je t’apprendrai le métier de mère : Il est difficile ! crois-tu que ce soit parce que tu es parfaite que je ne peux me résoudre à te fouetter ? c’est parce que je t’aime, et que je n’exige pas qu’une tête si petite que la tienne comprenne ce que j’ai appris depuis si long-temps ; sois donc pour ta poupée ce que je suis pour toi. La maman d’Inès s’éloigna après l’avoir tendrement embrassée.

Inès demeura au milieu de la chambre jetant de longs regards vers le coin où la disgraciée lui parut triste ; elle s’en approcha de meuble en meuble ; et lui dit enfin à l’oreille : — viens ! je t’aime encore. Je n’exige pas qu’une tête si petite que la tienne comprenne ce que j’ai appris depuis si longtemps !

Pour les enfans, chaque parole nouvelle porte un ver ou un fruit.