heureux Alfred ; viens ! viens ici ; du courage, entends-tu, ou tu es mort dans une heure ; et si tu meurs, je meurs, entends-tu, je meurs !… — J’aurai du courage, mon père : dit le cher coupable, fais ce que tu veux. — Tenez cet enfant, monsieur… Mon ami ! tenez-le ferme entre vos genoux ! dit M. Lefémi en appelant au secours le porteur, qui franchit aussi la fenêtre, ému, ce brave homme, de la terreur peinte dans les yeux du naturaliste qui atteignait une hache d’armes du moyen âge.
— Du courage, Alfred ! répète-t-il vivement à l’enfant immobile, il faut que je te coupe le doigt :
— Coupe dit Alfred en l’avançant lui-même.
— Ah ! mon frère !… ah ! monsieur !… crièrent les enfans et l’homme épouvantés.
— Pas une seconde à perdre ! la flèche est empoisonnée. Courage donc !… et le doigt tomba.