— Si ! tu m’as poussée ! et deux larmes ruisselèrent sur ses mains que serrait impatiemment Minette, en lui demandant d’une voix altérée : — dis que je ne t’ai pas poussée ! dis que je ne t’ai pas poussée !
— Je l’ai cru dit naïvement Hyacinthe. Sinon, je ne l’aurais jamais inventé.
— D’ailleurs, tu ne m’aimes pas, toi ! reprit Minette en boudant.
— Si ! je t’aime !
— Non ! tu ne m’aimes pas, puisque tu ris quand on me dit des mots.
— Je n’ai pas ri de cela, parce que tu avais commencé, et que Roch est bon ! mais c’est que tu avais l’air de faire exprès des gestes, comme en jouant à préchi, précha !
— Bien sûr ! dit Minette en levant son doigt.
— Oui ! bien sûr ! et l’on s’embrassa.
Si tu m’aimes, tu feras tout ce que je voudrai ; n’est-ce pas ? reprit avec réflexion Minette en calinant.