temps sa poitrine se souleva ; car tout jeune qu’il était, il pensait que jamais et nulle part il ne trouverait une si douce amie que sa mère, et qu’il allait être malheureux ; on doit avouer qu’il l’aimait beaucoup, et plus que les gâteaux, et plus que tout.
Il laissa donc éclater un long sanglot, où sa mère entendit qu’il disait :
« Je serai bon ! je serai bon ! »
Cette promesse suffit pour attendrir la mère, qui le prit dans ses bras et lui dit : je vous crois ! ne pleurez plus. Et cette promesse fut remplie comme si elle eût été faite par devant notaire ; encore mieux peut-être.
Car vingt notaires ne sont pas plus imposans que la crainte de désobéir à une mère qui croit en vous ; et de mentir à sa conscience, tribunal des petits comme des grands enfans de Dieu.