son sommeil, cet excellent père ! il entra quand tous les enfans dormaient paisibles et blancs comme des ramiers couchés dans leurs nids.
Le sommeil d’Albertine l’arrêta un moment dans une contemplation plein de bonheur. C’était l’ange de la paix, qui s’était endormi dans la prière pour tous ! Augusta dont les joues rouges semblaient bondir comme deux beaux fruits sur l’oreiller blanc fait pour elle, appela comme Albertine le baiser de ce père attendri. Il jugea par le sourire de Valérie qu’elle s’était assoupie avec une chanson sur les lèvres. Jamais il n’avait compris jusque-là tout le bonheur d’un père quand il entend les douces haleines de ses enfans immobiles de sommeil et de santé. C’est à remercier Dieu à genoux ; c’est à croire qu’on l’entend respirer lui-même dans sa vie !
Il n’eut pas le loisir d’interroger le repos de son plus jeune enfant, car à peine eut-il