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LA POUPÉE PERDUE.


Alphonse avait passé tout un jour de congé au milieu de ses jeunes parentes, et ce jour s’était écoulé comme une heure. Le jardin déjà embaumé, la cour où il avait de l’herbe et des poules, les greniers où vivaient des pigeons au plumage éclatant au soleil, tout avait maintenu la joie et la concorde dans cette jolie famille, et pourtant Marceline était triste après le départ d’Alphonse. Elle le fut le lendemain, le surlendemain, long-temps, jusqu’à ce que l’on s’aperçut qu’elle avait de profonds soupirs dans son silence, que ces soupirs ressemblaient presque à des sanglots, et qu’enfin sa santé s’altérait d’une manière sensible.

Son père la portait dans ses bras, la faisait danser avec Valérie, coudre avec Alber-