qui les baisa d’un baiser plein d’amour et d’avenir. Je dois vous dire, pour l’avoir vu de mes yeux, qu’elle devint en effet plus tard le guide et l’appui de ses sœurs, dont elle est encore adorée.
Dans un moment de réflexion fort rare chez Augusta, elle regardait un peu tristement les ravages que sa tendresse inquiète avait produit chez Lutine, qui n’était plus que l’ombre d’elle-même. — Veux-tu la mienne, dit Marceline, que personne ne soupçonnait en observation dans un coin ; mais dont les yeux intelligens perçaient toujours jusqu’à la tristesse des autres, prends la mienne, prends, petite sœur ; tu soigneras Lutine, et Fauvette te réjouira. — Mais toi, répondit Augusta, en hésitant à recevoir la belle Fauvette, aussi fraîche que le jour de son entrée dans la maison. — Je la regarderai, Augusta, quand j’aurai fini mes devoirs ; mais elle est lourde et elle a trop de plumes, il est impossible que ce soit là