luez ! mes enfans ; car c’est ici la porte du ciel !
Les quatre petites filles obéirent avec un instinct de douleur et de tendresse qui les fit ressembler à quatre anges de la piété. Suzanne se détourna pour cacher ses larmes. — Ma bonne vieille Suzanne ! — poursuivit monsieur Sarrasin, si vous ne pouvez nous suivre, vous nous attendrez là. — Ah ! monsieur dit Suzanne avec une instance dans le regard, et en découvrant sous son tablier noir, sa couronne à elle, qu’on ne lui avait pas commandé d’apporter, monsieur ! j’ai du courage, et je sais le chemin ! dans votre absence depuis six mois, quand je suis demeurée toute seule, je n’avais pas d’autre voyage à faire, et je venais ! — Entrez donc, ma fidèle Suzanne, entrez, mes petites chéries… Vous n’oublierez jamais notre première promenade : elle est sérieuse ; mais elle est belle et pleine d’espérance. Voyez que de fleurs !