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vent, souvent pour regarder au-dessus des maisons le ciel bleu suspendu, si pur, si haut au-dessus des cheminées des immenses bâtimens de Paris ? et pourquoi l’on avait embrassé sérieusement les poupées en leur disant au revoir ! sans les emmener avec-soi ?… Eh ! bien ! vous allez le savoir ; car la personne qui a raconté cette histoire a suivi toute cette famille jusqu’à la barrière Montmartre, car elle avait à rendre aussi une pieuse visite là où montaient ces beaux enfans, qui avaient chacun une couronne de fleurs passée au bras sous leur manteau brun.

— Oh ! ma bonne Suzanne, où allons-nous ? dit la petite Marceline qui ne marchait pas encore d’un pas aussi ferme que les autres. La bonne Suzanne soupirant n’osà répondre, car son maître gardait un profond silence. On monte, on monte !… puis on aborde une grille devant laquelle monsieur Sarrasin s’arrête, découvre sa tête, et dit : — Sa-