Page:Desbordes-Valmore - Le Livre des petits enfans, 1834 (Hauman).pdf/130

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(122)

gères, car elles étaient pleines d’éclat, de décence et de fraîcheur dans leurs parures.

Une vieille gouvernante les reçut dans le vestibule du second étage, les prit des bras de la personne qui les apportait, et les rangea, comme elle en avait reçu l’instruction, derrière un rideau ; puis elle courut avertir son maître, arrivé depuis quelques jours d’un grand voyage, et il parut un moment après suivi de quatre enfans qu’il fit ranger autour d’un excellent déjeuner préparé pour eux.

Cet homme d’une taille légèrement courbée, quoique jeune encore, et qui les assit lui-même auprès de lui d’un air doux et triste, était le père des enfans et revenait leur tenir lieu d’une mère charmante, qu’ils avaient perdue. Rien, à ce qu’il paraît, ne pouvait retenir monsieur Sarrasin à la vie, que le dessein irrévocable d’être à la fois le père et la mère de cette petite famille